Bariloche

Bariloche, montagnes enneigées

San Carlos de Bariloche se situe au nord de la Patagonie. Comme partout dans la zone des Andes, il y a un million de choses à y faire et à y voir. Après la balade près du glacier Perito Moreno et après la journée de trekking à El Chalten, nous avions jeté notre dévolu sur cette version argentine des paysages des Alpes Suisses.

Comment y aller ?

Puis y accéder depuis El Calafate, plusieurs options s’offraient à nous :
– un bus qui remonte le long des Andes par la Ruta 40. Panorama de folie garanti ! Mais les infrastructures sont peu récentes et la route rocailleuse. Comptez 28h de trajet qui secoue (avec Chaltén Travel) et en plus avec une histoire de jours de départ pairs et impairs,
ou
– un bus qui fait la première partie du trajet par la côte Est, en passant par Rio Gallegos puis qui remonte à Bariloche par les terres. Comptez au minimum 30h de trajet, avec le choix plusieurs compagnies (Taqsa, Don Otto, Marga, etc.),
ou
un vol de 3h avec Aerolineas Argentinas.

Décision de dernière minute, pour nous ce sera l’avion (et la grosse vingtaine d’heure d’économisées) qui l’emportera.

Des sensations fortes, avant-même d’arriver

Quand je pense à Bariloche, la première chose que j’ai envie de raconter, c’est le vol : depuis El Calafate, l’avion survole la Patagonie, sa météo… Et donc ses bourrasques de vent.
Les pilotes y sont habitués, mais pas forcément tous les passagers. Tout s’est passé parfaitement bien jusqu’à ce que le pilote annonce le début de la descente. Alors même qu’il parlait encore dans le micro, je n’étais déjà pas très à l’aise parce que je sentais que nous étions dans un jetstream (vous savez, cette sensation de “trou d’air”). Quand soudain, une rafale a violemment fait pencher l’avion du côté gauche. J’ai vu le steward être subitement projeté par terre. Les pilotes ont tout de suite réagi, mais tout le monde a été bousculé et poussé un “AH” d’étonnement. Pour l’analogie, si on avait été en voiture, je vous aurais dit “on a roulé sur un sanglier”.

Nous sommes arrivés à notre auberge à la tombée de la nuit. Tout ce que nous avons a pu voir jusque là, c’est une ville construite sur le flan de la montagne, avec des rues très en pente. Ça m’a beaucoup fait penser à l’Andorre (sans les toits en ardoise) mais en plus de ça, la ville se trouve au bord d’un grand lac très sombre et très houleux.
La météo n’était pas bonne et nous nous sommes laissés une journée de repos. J’ai passé quelques heures dans le salon commun, à faire du tricot tout en écoutant la suite de mon livre audio “Seul Sur Mars”. Quand on fait presque un semi marathon par jour, une petite pause est plutôt la bienvenue !

El circuito chico

La météo s’étant améliorée le jour d’après, nous avons repris le rythme sportif : debout de bonne heure ce matin, nous sommes partis en bus jusqu’à l’arrêt “km 18” où se trouve une agence de location de vélo. Ils proposent des VTT (et des casques, et des gilets à bandes réfléchissantes) pour un parcours simple de 27km, qui s’appelle le Circuito Chico.
27km de route avec plusieurs arrêtes aux miradors et autres “Punto panorámico” pour profiter du paysage. Je vous rappelle qu’on est au nord de la Patagonie, au creux des montagnes et au bord d’un lac. Question paysage, on a été servis !
Quelqu’un à l’auberge nous a dit “c’est un peu comme les Alpes suisses”. Je comprends la comparaison : les montagnes tout autour, les forêts verdoyantes, les sommets enneigés au loin, et puis ce lac agité, teinté d’un bleu profond. Ici, partout on trouve des arbustes en fleurs jaune vif ; le contraste avec le lac est saisissant.

Nous voilà donc enfourchant nos vélos à 10h30, prêts pour 4h de sport. Beaucoup moins prêts à recevoir les bourrasques de vent dans la figure, quand on sait qu’il faisait dans les 6°c… Ay que frío ! Nous avons même eu droit à quelques flocons de neige à mi-parcours. Heureusement, le sport, ça réchauffe !

Dès la première montée, un chien s’est mis à nous suivre ; puis à courir devant nous. Il connaissait le chemin, c’était clairement un habitué du Circuito Chico. Nous pensions qu’il ne resterait que pour quelques centaines de mètres, nous avons même essayé de le chasser. Finalement, il nous a accompagnés tout le long du trajet : il nous a patiemment attendus dans les montées, il a couru gaiement à côté de nous dans les descentes. Je crois qu’il nous aimait bien (pourtant on n’a rien fait de spécial). Sur son médaillon était inscrit “Mask”.
Finalement, on a finit le circuit en 3h15 (le froid aidant) accompagnés du chien. L’employée de l’agence de location de vélo s’est exclamée “Oh Maaaask ! Il est resté avec vous ? Il aime bien faire ça, il se trouve des gens sympas et il fait le circuit avec eux. Maintenant, je vais devoir l’attacher sinon la vouloir prendre le bus avec vous !”

Nous avons dit au-revoir à notre compagnon de fortune avant de partir. Direction le centre-ville, pour boire un bon chocolat chaud bien épais chez Mamuschka !

Bariloche, montagnes enneigées
Bariloche, montagnes enneigées
Bariloche, montagnes enneigées
Bariloche, centre ville
Bariloche, église
Mask, le chien qui suit les touristes

Au compteur

  • 49
    heures de bus
  • 2
    tours en bateau
  • 31
    km de marche
  • 7
    heures d’avion
  • 27
    km de vélo
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