Negombo, Mihintale, Anuradhapura

L’arrivée à l’aéroport de Colombo plante d’emblée le décor : une chaleur humide et étouffante, des affiches promotionnelles illustrées de demoiselles en sari, avec l’inscription en gros caractères “AYUBOWAN” (bienvenue) – ô Sri Lanka, tu n’as pas besoin de nous convaincre de venir te visiter, nous sommes là pour ça – mais aussi, des stands de souvenirs colorés et parfumés d’encens et surtout, une longue file d’attente de touristes devant les guichets d’agences de voyages qui proposent des guides (chauffeurs qui vous accompagnent tout au long de votre séjour). Première chose à faire : se diriger vers le seul distributeur qui fonctionne. On décide de retirer assez d’espèces pour environs 3 jours (bien entendu, tout ceci dépend de votre budget initial, des activités que vous prévoyez, du type de logement que vous visez, des transports et des repas).

The tuk-tuk experience

Astuce, si vous évitez de saisir un nombre trop rond, vous aurez plus de petites coupures comme des billets de 100 rs (pratique pour négocier les transports plus tard)

Ensuite, direction le stand Etisalat pour acheter une SIM avec data prépayée (pour le MiFi). À la sortie de l’aéroport, comme partout, on est assaillis par des “taxis” non officiels avec lesquels il est possible de négocier un tarif avant de montrer dans le véhicule. Plus loin, sur la droite, vous trouverez l’arrêt de bus et les tuk-tuks. Attention aux taxis susnommés, ils tenteront (autant que certains tuk-tuks) de vous faire croire que votre destination est beaucoup plus loin que ce que vous pensez (ils ajoutent facilement 10km à la distance réelle) et donc plus chère. C’est dans ce genre de situation que le smartphone et la connexion internet prouvent leur utilité : la distance de trajet est affichée noir sur blanc sur votre écran, vous SAVEZ qu’on vous ment, vous êtes en position de force pour négocier.

Negombo

Une demi-heure de route plus tard, première impression dans la réalité sri-lankaise : les rues sont en fait des routes bordées de petits bâtiments délabrés, des déchets et de toutes petites boutiques faites de bric et de broc, qui vendent un peu de tout. Le quartier est visiblement pauvre et plutôt sale malgré l’extrême proximité de la plage.
Nous avons choisi de passer la nuit au Marine Guest House. La chambre est spacieuse, propre et compte une salle de bains avec toilettes (ce qui n’est pas le cas partout). Le propriétaire nous l’a confirmé, à part le marché aux poissons (tous les jours sauf le dimanche), il n’y a rien à visiter à Negombo. On peut la considérer comme ville dortoir : on y passe une nuit pour récupérer des heures de vol et du jet lag. Ensuite, on se remet en route.
Il existe plusieurs moyens de rejoindre Anuradhapura depuis Negombo. Nous nous sommes levés tôt pour prendre un bus en provenance de Colombo et à direction de Pulmudai. On nous a conseillé d’arriver à l’arrêt à 8h, nous sommes même une peu en avance. Mais le bus n’est passé qu’à 8h30 et à cette heure-ci, le soleil est déjà haut dans le ciel ; 30 petites minutes à attendre sur le bord de la route en t-shirt et nous sommes déjà dégoulinants de sueur.

Comptez 4h30 de route : le bus traverse d’abord des quartiers pauvres, puis des zones plus reculées et résidentielles, puis il longe le bord de mer. Pour profiter de la vue, trouvez-vous, si vous le pouvez, une place du côté gauche du bus. Ensuite, la route est entourée de vastes champs avec, au loin, la lisière de la forêt indiquant la présence du plus grand parc national du pays, le Wilpattu National Park.

Anuradhapura

L’hôtel est à 1 km de la new Bus Stand (la station centrale de bus dans New Town). Sac à dos chargés, on décide de s’y rendre à pieds. En plein soleil. Avec des sacs de plus de 10 kg chacun. Bonne idée !
Il est l’heure du déjeuner bien sonnée et nous entrons dans un petit restaurant de ville près du Bus Stand où rien n’est traduit en anglais. Comme certains traiteurs chez nous, les plats sont derrière des vitrines mais sans nom, description ou prix ; on choisit nos plats en les désignant du doigt. C’est un repas local typique assuré ! Et pour info, il n’était pas cher du tout. La petite surprise du chef : chaque soda qu’on a commandé dans ce restaurant a été ouvert devant nous ; cependant, la serveuse ajoutait systématiquement une paille dans la bouteille. Des pailles qui visiblement avaient déjà servi (pliées, mâchouillées…). Même si on les a retirées, c’est à ce moment-là qu’on trinque en disant “santé !” en le pensant plus fort que d’habitude.

On peut facilement demander aux sri-lankais des informations sur le moyen de se rendre quelque part. On vous proposera toujours la solution du tuk-tuk en premier. Si vous gardez votre bonne humeur en expliquant que vous faites attention à votre budget et que vous préférez le bus, on vous montrera volontiers le bus que vous devriez prendre ou bien l’endroit où vous êtes sensés l’attendre. Il ne faut pas hésiter à questionner le contrôleur et le chauffeur du bus dans lequel vous montez.

Le site de Mihintale et le Sri Maha Body

Comptez entre 15 et 30 minutes de trajet en bus entre Anuradhapura et Mihintale.
Le site de Mihintale se visite à toute heure du jour ou de la nuit, nous nous sommes surtout souciés des horaires de bus retour. Devant l’arrêt de bus, des marchands ambulants proposent des fleurs de lotus à déposer en offrande à Bouddha lors de la visite.
Au pied du site, le gardien du musée a tenté de nous alpaguer pour une visite (payante) avant l’heure de fermeture. On a poliment décliné la proposition et commencé l’ascension des quelques centaines de marches. Là-haut : deux stûpas, un grand bouddha blanc et un incroyable point de vue. Le soleil d’après midi en déclin donne cette lumière particulière aux pays d’Asie du sud dont j’avais hâte de faire l’expérience.
Sur le retour, nous avons fait quelques courses au supermarché Cargills. Des provisions pour les moments de petits creux, de l’eau et de quoi dîner ce soir-là.

Les cités anciennes d’Anuradhapura

Le lendemain, un tuk-tuk nous a déposés au musée des anciennes cités d’Anuradhapura pour y acheter les tickets : la visite des différents sites là-bas se paye dans un “package” de 3 tickets assez cher ; mais vous avez un DVD souvenir comme lot de consolation. Les sites sont assez éloignés entre eux, il est possible de négocier la visite avec un tuk-tuk, ou bien de louer des vélos à la journée. Nous avons choisi de faire la visite à pied et notre compteur “kilomètres de marche” à décollé. Comptez une demi-journée de visite (maximum, selon votre moyen de transport). Avec un soleil éclatant, la balade était très agréable et on a volontiers investi dans des bouteilles d’eau sur le chemin. Les tailles des stûpas sont impressionnantes et selon leur date de construction, elles sont tantôt en briques rouges, tantôt d’un blanc immaculé. Nous avons eu la chance d’assister à une procession traditionnelle durant laquelle pratiquants et moines déroulent un long pan de tissus aux couleurs du drapeau bouddhique, autour de la stûpa en chantant des prières.

ASTUCE : certains sites ont un sol en terre, d’autres en dalles de pierre exposé au soleil depuis des heures. Étant donné que vous enchainez les visites pieds nus, prévoyez une paire de chaussettes pour éviter l’effet “marche sur la braise” à répétition. D’ailleurs, le fait de remettre ses chaussures après plusieurs visites dans la terre ruinera bien la semelle intérieure de vos chaussures. ALOUICERPOUBELLE

Le soir, nous nous renseignons auprès des gens à la station de bus, pour savoir quel bus part en direction de Dambulla et où l’attendre. On apprend qu’on n’en trouvera pas au New Bus Stand, que l’on doit se rendre au Old Bus Stand à quelques 3 km de là pour obtenir les bonnes infos. On découvre qu’un minibus climatisé part tous les 30 minutes environ et que le service commence assez tôt.

Bus from Colombo to Pulmudai - way to Anuradhapura
Mihintale
Ambasthala Dagaba
Mihintale Buddha
Ruwanweli, Moines et fidèles au moment de la prière
Jetavanaramaya
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